Donald Trump veut dénoncer le traité INF

Une batterie de missiles de croisière sol-sol américains BGM-109G Gryphon en 1984. Crédit : DR.
Les États-unis menacent de se retirer d’un des traités de désarmement les plus emblématiques de la Guerre froide en accusant la Russie de le violer depuis plusieurs années.

Changement de stratégie à Washington. Alors que depuis un an son administration a insisté à plusieurs reprises sur sa ferme résolution de continuer à respecter le traité INF (Intermediate-range Nuclear Forces) malgré sa possible violation par la Russie depuis 2014, le 20 octobre, le président Donald Trump a annoncé son intention de le dénoncer.

Signé entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev le 8 décembre 1987, entré en vigueur le 1er juin 1988 et effectif depuis le 1er juin 1991, ce traité avait mis fin à la crise des Euromissiles en interdisant le développement et la détention de missiles sol-sol nucléaires de courte (500 à 1 000 km) et de moyenne portées (1 000 à 5 500 km), qu’ils soient balistiques ou nucléaires. Sa signature avait entraîné le démantèlement des unités américaines de missiles balistiques Martin Marietta MGM-31 Pershing 2 et de missiles de croisière General Dynamics BGM-39G Gryphon – version terrestre du Tomahawk – basés en Europe de l’Ouest. De son côté, l’Union soviétique avait retiré ses propres missiles RSD-10 Pioner (SS-20 Saber pour l’Otan). Au total 846 missiles ont été détruits du côté américain et 1 846 du côté soviétique.

Les installations de lancement au sol ont aussi été proscrites, mais les missiles lancés de navires et les missiles de croisière largués d’avions n’ont pas été affectés par le traité.

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