De nombreux dossiers seront à l’ordre du jour, des droits de douane au prix du pétrole, dont la baisse embarrasse Vladimir Poutine au moment où ses relations avec Washington battent de l’aile. Mais celui qui semble préoccuper le plus le locataire de la Maison Blanche semble être le luxueux Jumbo Jet dont souhaite lui faire cadeau la famille royale qatarienne.
« There’s nothing like a free lunch1 » a-t-on coutume de dire aux États-Unis pour rappeler que rien n’est jamais gratuit. Cet avion de 400 M$ n’est que la cerise sur un monstrueux gâteau. Selon le média indépendant américain The Free Press, Doha a investi la somme fabuleuse de près de 100 Md$ en lobbying pour se refaire une virginité outre-Atlantique et faire oublier ses connexions avec Téhéran et le Hamas. Les élus du Capitole devraient avoir à se prononcer, mais le fait que Donald Trump veuille le garder pour lui à l’issue de son mandat n’augure rien de bon.
Donald Trump sera-t-il aussi bien reçu à Abou Dhabi ? Malgré leur signature au bas des Accords d’Abraham, les Émirats, qui briguent une place de leader dans le monde arabe, se sont vu refuser à plusieurs reprises l’achat de F-35 en raison de leurs bons contacts avec la Chine. Le président arrive avec un nouveau caillou dans sa chaussure : l’abandon de la station spatiale Gateway alors que l’agence spatiale émirienne a investi plusieurs centaines de millions de dollars pour fabriquer son module en échange de l’envoi de ses astronautes vers la Lune. Oups !
1. « Il n’y a pas de repas gratuit. »