Douche froide chez Latécoère. Le conseil d’administration de l’équipementier aéronautique a adopté le 6 juin un plan de restructuration qui implique plus de 200 suppressions de postes. Ce plan, appelé Transformation 2020, doit permettre au groupe de retrouver de la rentabilité, après avoir renoué en 2015 avec les bénéfices. Le site de Tarbes sera fermé, et une partie de la production de l’équipementier, spécialisé dans les aérostructures et les systèmes de câblages, sera transférée en Bulgarie et en République Tchèque. Les négociations avec les organisations syndicales ont commencé, avec de grandes inquiétudes : dans un communiqué du 22 juin, la CFE-CGC dénonce la suppression de 244 postes, contre « au maximum 236 » prévus dans le plan présenté par la direction.
Selon le syndicat, 70 contrats de travail seraient également modifiés, signe d’un reclassement de salariés au sein de l’entreprise. L’activité fuselage doit être déplacée vers le site de Gimont, dans le Gers, « alors que notre Directeur Général nous disait en janvier ne plus vouloir investir sur ces derniers, [ce qui] ne nous rassure pas pour l’avenir de ce site », explique le syndicat. Selon la presse locale, le site de Gimont serait en effet l’un des plus affecté par les pertes d’emploi. Un plan de départ volontaire a d’ores et déjà été annoncé et les reclassements se font au cas par cas. La CFE-CGC, pour sa part, parle d’une économie de 20 M€ sur la masse salariale envisagée par Latécoère.
L’équipementier emploie pour l’instant 4 964 personnes dont 2 356 en France, le nombre de salariés hors de France ayant déjà dépassé les 50 %. L’entreprise, qui a été renfloué par l’entrée au capital des fonds Apollo et Monarch, a également prévu un plan d’investissement de 100 M€ dans le cadre de son plan de transformation. Pas de quoi rassurer les syndicats, qui craignent que des suppressions de postes dans les bureaux d’études. Latécoère a réalisé 712 M€ de chiffre d’affaires en 2015.
Cet article compte 310 mots.
