Les applications en Afrique à la recherche de financements

L'évolution de la végétation sahélienne entre la saison sèche et la saison des pluies vue par le satellite Proba V. Crédit : ESA - Belspo - Vito.
L’argent est le nerf de la guerre. À l’initiative de l’AASO (African Aeronautics & Space Organisation), une rencontre à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, le 28 juin dernier, a permis d’évoquer cette problématique, nécessaire au développement de tout dispositif aéronautique ou spatial en Afrique.

Avec une population totale de 1,26 milliard d’individus, le PIB de l’Afrique s’élève à 2 240 Md$ selon les données 2015 issues de la Banque Mondiale. Un chiffre qui en valeur s’approche du PIB de la France à la même période (2 420 Md$). L’Afrique, c’est une communauté de 55 pays avec une population « aux capacités d’adaptation aux nouvelles technologies hors du commun », estime Sekou Ouedraogo, le président de l’AASO. Il est vrai que la population est extrêmement jeune puisque 41 % des habitants ont moins de quinze ans.

Face à un continent en manque d’infrastructures, Sekou Ouedraogo en est convaincu, les outils aérospatiaux représentent une réelle alternative de développement. L’AASO, qui est avant tout un think tank entend bien faire la promotion de ces outils dans un environnement économique très contrasté, car le développement économique varie fortement d’un pays à l’autre. Avec 34 900 $, la Guinée Équatoriale détenait en 2017 le PIB par habitant le plus élevé du continent tandis qu’à l’autre bout du classement la Somalie plafonne à 400 $.

« Il n’y a pas une Afrique mais des Afriques », lance pour sa part Louis Adandé, à la tête du cabinet Saoti Finance. Lui aussi en est convaincu, « l’aéronautique et les sciences spatiales peuvent être vecteurs de progression sociale et économique ». Ainsi parmi les différentes solutions proposées, le président de l’AASO rappelle qu’avec les satellites il est entre autres « possible d’initier l’enseignement à distance » ou bien encore d’améliorer les conditions de vie, notamment par la recherche de l’eau potable. L’association préconise également l’utilisation des drones notamment pour apporter la sécurité en cas de conflit. Certaines startups ont déjà lancé leur application pour la surveillance des cultures, mais démarrer une activité, quelle qu’elle soit, pose évidemment la question du financement.

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