Boeing dédouané sur le crash de Lion Air

737 MAX
Le Boeing 737 MAX8 qui s'est écrasé le 29 octobre 2018. Crédit : Lion Air.
Un mois après le crash meurtrier d’un 737 MAX en Indonésie, le rapport d’enquête pointe une défaillance de sécurité de la compagnie, pas de l’avionneur.

Mise à jour du 15 mars 2019 : À la suite du crash du vol 302 d’Ethiopian Airlines le 10 mars 2019, des manquements ont été mis en évidence concernant la formation des équipages pour réagir aux défaillances du système MCAS équipant les 737 MAX, ainsi que dans la documentation transmise par Boeing à ces équipages. Les lecteurs sont invités à considérer cet article – qui donne les conclusions d’un rapport préliminaire – à l’aune de ces nouvelles informations.

Le rapport préliminaire du bureau enquête accident indonésien sur le crash d’un Boeing 737 MAX 8 de Lion Air le 29 octobre rapporte que le vol précédent de l’appareil qui s’est abimé en mer a connu des problèmes similaires avec des donnés de vitesse erronées et une assiette automatique en descente, mais l’équipage est parvenu en sécurité à destination.

L’appareil n’aurait pas dû être autorisé à voler après un problème technique lors de cet avant-dernier vol, a estimé le responsable de l’agence de sécurité des transports, l’Indonesian national transportation safety committee (NTSC), Nurcahyo Utomo, en présentant le rapport mercredi.

Le 737 MAX 8 s’est abîmé au large de l’Indonésie une dizaine de minutes après son départ de Jakarta à destination de Pangkal Pinang, faisant 189 morts. L’appareil connaissait des problèmes récurrents autour de ses capteurs d’incidence (AOA, Angle of Attack sensor). Il a été autorisé à repartir après le remplacement des capteurs AOA, mais ces problèmes sont réapparus dès le vol du 28 octobre précédant celui du crash.

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