Bourget 2019 : Des ambitions spatiales européennes contrariées

Bourget 2019
Le spatial, parent pauvre du Bourget 2019. Crédit : F. Lert - Aerospatium.
Entre la volonté d’afficher ses compétences face au rouleau compresseur américain, et l’absence de soutien de la part de certains acteurs clés, le spatial français et européen présentait au Bourget un visage contrasté.

En cette année du cinquantenaire d’Apollo 11, le spatial était représenté de manière très contrastée au salon du Bourget. Au-delà de l’absence remarquée d’ArianeGroup et d’Arianespace – dont la création avait été décidée ici-même en 1979 – l’ESA a fait l’économie de son traditionnel pavillon pour une présentation indigente qui augure mal de la conférence ministérielle de novembre à Séville.

Aucun des projets ou concepts à l’étude pour une contribution européenne au retour à la Lune n’était présenté : ni le module de propulsion d’Orion, ni le module logistique Esprit ou le module d’habitat de la Lunar Gateway, ni même les atterrisseurs envisagés pour l’expérimentation de l’utilisation des ressources lunaires. Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l’ESA, naguère promoteur du concept de « village lunaire », n’a même pas évoqué le concept lors de ses conférences de presse.

Il sera difficile d’obtenir l’approbation des ministres pour les nouveaux programmes si ceux-ci n’existent pas aux yeux du public, alors même que les arbitrages budgétaires s’annoncent difficiles en France (cf. encadré en fin d’article) et dans une Europe dont une partie des gouvernements pourraient changer d’ici la ministérielle.

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