L’externalisation, cache-misère des armées françaises

L'Antonov 26 de Valan ICC s'est brisé en trois sur la plage de Port-Bouët, à quelques centaines de mètres de l'entrée de la piste de l'aéroport d'Abidjan. Crédit : Centre d'information et de communication gouvernementale de Côte d'Ivoire.
Deux avions loués au privé au profit de la défense française se sont écrasés en l’espace d’un an. Ces accidents mettent en lumière l’externalisation croissante des activités non couvertes par les programmes d’équipement et la fragilisation des capacités régaliennes qui en résulte.

C’était le samedi 14 octobre. En provenance de Ouagadougou, base arrière des forces spéciales au Sahel, un avion-cargo léger Antonov 26-100 loué par l’armée française s’est écrasé à quelques centaines de mètres de la piste de l’aéroport d’Abidjan où il devait atterrir. Trois membres d’équipage moldaves sont morts sur le coup et trois militaires français ont été blessés. Les conditions météorologiques étaient mauvaises, mais elles le sont pour tous les avions qui atterrissent dans ces périodes, à Abidjan, et tous ne s’écrasent pas. L’appareil appartenait à la société canadienne Bouvier, était mis en œuvre par la société moldave Valan ICC, et était affrété par une société française, Pégase AirDrop.

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