Le plan MCM ITP est prolongé

Représentation d’une table de planification d’attaques de nouvelle génération. Crédit : MBDA.
Lancé en 2007, le programme de recherche franco-britannique sur la technologie des missiles du futur a été prolongé jusqu’en 2018.

Pour la quatrième fois le programme MCM ITP a tenu son congrès, cette année à Brighton en Angleterre, trois semaines après avoir été officiellement reconduit pour une nouvelle tranche par le ministère de la Défense britannique et la Direction générale de l’armement (DGA) française. Mené par le missilier franco-britannique MBDA, ce programme d’innovation ouverte de recherche sur les matériaux et composants pour les missiles (Missiles & Components for Missiles Innovation & Technology Partnership) a pour but de développer des technologies pour les missiles à l’horizon 2030. Lancé en 2007, le programme est soutenu à parité par Londres et Paris à hauteur de 2,5 M£ et 3,5 M€. Les industriels partenaires doublent ce financement public. En tout, ce sont jusqu’à 13 M€ par an qui sont consacrés à la recherche appliquée à destination des programmes de missiles.

Parité dans tous les domaines

Le programme couvre huit domaines de spécialité – systèmes et navigation, autodirecteurs électromagnétiques, capteurs optroniques, propulsion solide, propulsion aérobie, charges militaires, fusées de proximité et dispositifs de sécurité et de mise à feu, matériaux et électronique – chacun sous la direction d’un des grands partenaires du programme.

Parité est vraiment le maître-mot avec la recherche d’un certain équilibre entre toutes les entités. MBDA dirige le choix des recherches, mais ensuite chaque domaine est placé sous la direction d’un grand partenaire : Roxel, Thales, Safran Microturbo, Selex ES (filiale de Finmeccanica), ainsi que QinetiQ et Nexter Munitions participent. A l’étage d’en dessous, PME, instituts de recherche et universités collaborent sur des projet précis et représentent en tout 30 % de l’implication dans les projets. Il y a entre cinq et six projets par domaines, pour en tout une quarantaine de projets menés de front au sein du programme.

Le grand avantage est l’accès sans restriction à tous les résultats de recherches, entre tous les acteurs, et entre les deux pays participants. Pour les petites entreprises, les laboratoires et les universités dont les projets sont sélectionnés, c’est l’opportunité de travailler avec de très grands acteurs, de se faire connaître et d’obtenir des moyens de recherche et de test auxquels l’accès leur serait autrement compliqué.

Pour les grandes entreprises, c’est l’opportunité d’aller chercher l’innovation là où elle se développe, sachant que le but du programme est principalement de réduire les coûts des missiles du futur. Le délai est à long terme : les premiers projets ne seront mis en application que vers 2020.

« C’est un mécanisme unique avec une gestion vraiment différente, » a expliqué le directeur technique Olivier Lucas à Brighton. « L’organisation mise en place est très efficace. Les projets durent deux ans, avec deux ateliers par an et une évaluation continue. Vingt à trente personnes des gouvernements travaillent avec les équipes, avec un objectif clé : livrer une capacité militaire. »

La rencontre de cette année a permis d’aborder des sujets variés tels que les composants résistants aux très hautes températures, la reconnaissance 3D de cibles ou l’automatisation de la préparation de mission. Une soixantaine d’entreprises présentaient leurs recherches. Des industriels extérieurs au programme avaient la possibilité de rencontrer les participants.

Jusqu’à présent 121 projets différents ont été subventionnés via MCM ITP et un nouvel appel à candidatures a été lancé pour la prochaine tranche de recherche qui s’étendra sur les deux années qui viennent. La prochaine conférence est prévue à Lille en 2017, l’occasion de voir de nouvelles avancées dans la recherche franco-britannique.
Lancé en 2007, le programme de recherche franco-britannique sur la technologie des missiles du futur a été prolongé jusqu’en 2018.

Pour la quatrième fois le programme MCM ITP a tenu son congrès, cette année à Brighton en Angleterre, trois semaines après avoir été officiellement reconduit pour une nouvelle tranche par le ministère de la Défense britannique et la Direction générale de l’armement (DGA) française. Mené par le missilier franco-britannique MBDA, ce programme d’innovation ouverte de recherche sur les matériaux et composants pour les missiles (Missiles & Components for Missiles Innovation & Technology Partnership) a pour but de développer des technologies pour les missiles à l’horizon 2030. Lancé en 2007, le programme est soutenu à parité par Londres et Paris à hauteur de 2,5 M£ et 3,5 M€. Les industriels partenaires doublent ce financement public. En tout, ce sont jusqu’à 13 M€ par an qui sont consacrés à la recherche appliquée à destination des programmes de missiles.

Parité dans tous les domaines

Le programme couvre huit domaines de spécialité – systèmes et navigation, autodirecteurs électromagnétiques, capteurs optroniques, propulsion solide, propulsion aérobie, charges militaires, fusées de proximité et dispositifs de sécurité et de mise à feu, matériaux et électronique – chacun sous la direction d’un des grands partenaires du programme.

Parité est vraiment le maître-mot avec la recherche d’un certain équilibre entre toutes les entités. MBDA dirige le choix des recherches, mais ensuite chaque domaine est placé sous la direction d’un grand partenaire : Roxel, Thales, Safran Microturbo, Selex ES (filiale de Finmeccanica), ainsi que QinetiQ et Nexter Munitions participent. A l’étage d’en dessous, PME, instituts de recherche et universités collaborent sur des projet précis et représentent en tout 30 % de l’implication dans les projets. Il y a entre cinq et six projets par domaines, pour en tout une quarantaine de projets menés de front au sein du programme.

Le grand avantage est l’accès sans restriction à tous les résultats de recherches, entre tous les acteurs, et entre les deux pays participants. Pour les petites entreprises, les laboratoires et les universités dont les projets sont sélectionnés, c’est l’opportunité de travailler avec de très grands acteurs, de se faire connaître et d’obtenir des moyens de recherche et de test auxquels l’accès leur serait autrement compliqué.

Pour les grandes entreprises, c’est l’opportunité d’aller chercher l’innovation là où elle se développe, sachant que le but du programme est principalement de réduire les coûts des missiles du futur. Le délai est à long terme : les premiers projets ne seront mis en application que vers 2020.

« C’est un mécanisme unique avec une gestion vraiment différente, » a expliqué le directeur technique Olivier Lucas à Brighton. « L’organisation mise en place est très efficace. Les projets durent deux ans, avec deux ateliers par an et une évaluation continue. Vingt à trente personnes des gouvernements travaillent avec les équipes, avec un objectif clé : livrer une capacité militaire. »

La rencontre de cette année a permis d’aborder des sujets variés tels que les composants résistants aux très hautes températures, la reconnaissance 3D de cibles ou l’automatisation de la préparation de mission. Une soixantaine d’entreprises présentaient leurs recherches. Des industriels extérieurs au programme avaient la possibilité de rencontrer les participants.

Jusqu’à présent 121 projets différents ont été subventionnés via MCM ITP et un nouvel appel à candidatures a été lancé pour la prochaine tranche de recherche qui s’étendra sur les deux années qui viennent. La prochaine conférence est prévue à Lille en 2017, l’occasion de voir de nouvelles avancées dans la recherche franco-britannique.

Des projets récompensés

Quelques projets ont particulièrement été mis en valeur lors des deux journées de présentation à Brighton. Trois prix ont été remis. Celui de la meilleure collaboration est allée à l’entreprise AlphaNov, centre technologique optique et laser, qui a mis au point avec Thales des blocs de plastique préformé pour remplacer le verre sur les fenêtres des fusées de proximité laser. Le prix du projet le plus exploitable est allé à l’UMS (United Monolithic Semiconductor), allié à l’Université de Bristol, l’IMS (laboratoire de l’intégration du matériau au système) et Thales Optronique. Ils ont travaillé sur le comportement des composants de puissance en nitrure de gallium poussés aux limites. Une expérience enrichissante à la fois pour UMS et pour les chercheurs de Bristol : « Nous avons eu accès à des moyens de recherches que nous n’aurions pas eu sans le programme, » a expliqué le représentant d’UMS, soulignant également l’intérêt de développer un réseau avec d’autres industriels. Quant aux scientifiques de Bristol, ils ont tiré parti de l’expérience des industriels pour découvrir de « nouveaux modes de travail enrichissants. »


Cet article a été publié dans le numéro 0.1 d’Aerospatium, daté du 14 novembre 2015.

AUCUN COMMENTAIRE