Les industriels du spatial s’adaptent au nouveau marché

L'Eurostar Neo devrait voler à partir de 2021. Crédit : Airbus DS.
Marché géostationnaire en berne, développement des constellations, irruption des acteurs du « New Space », pour se maintenir, les industriels traditionnels du secteur des satellites ont adopté des stratégies similaires avec de nouveaux produits et de nouvelles alliances.

En cette fin de troisième trimestre, le décompte des contrats commerciaux passés cette année pour la réalisation de satellites géostationnaires est assez difficile à réaliser. Entre annulations et accords préliminaires à confirmer, les incertitudes sont nombreuses, ce qui renforce l’ambiance atone du secteur.

La World Satellite Business Week d’Euroconsult, du 10 au 14 septembre à Paris, n’a été l’occasion que d’une seule annonce de contrat de maîtrise d’œuvre de satellite géostationnaire de la part de la startup GapSat auprès du fabricant de microsatellite Terran Orbital (cf. encadré).

En ce qui concerne les contrats déjà connus, Thales Alenia Space a signé un contrat en avril avec Eutelsat pour la fourniture du satellite Konnect VHTS, un géant de 6,3 t qui fournira du très haut débit sur l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient en remplacement d’un investissement initialement prévu sur Viasat 3-EMEA. Le constructeur franco-italien fournira en outre les charges utiles de télécommunications sur deux petits satellites russes Ekspress 1000 commandés en août à ISS Rechetnev par RSCC (Russian Satellite Communications Company) : Ekspress AMU-3 et AMU-7. Airbus Defence & Space, de son côté, a signé durant l’été un protocole d’accord, également avec Eutelsat, pour la réalisation des deux premiers satellites basés sur la nouvelle plateforme Eurostar Neo : Hot Bird 13G et 13H. Le contrat officiel devrait être annoncé prochainement.

Le satellite VHTS commandé par Eutelsat sous le nom de code de « Konnect VHTS ». Crédit : Thales.

Côté américain, SSL, traditionnel leader du marché a signé deux contrats en mars mais n’en ajouté qu’un à son carnet de commandes : le satellite de télévision BSAT-4b pour l’opérateur japonais B-SAT (Broadcasting Satellite System Corporation). L’autre, Amos 8, a été signé avec l’opérateur israélien Spacecom mais non comptabilisé en attendant le versement d’un premier acompte. Or celui-ci pourrait bien ne jamais arriver selon la presse israélienne qui a rapporté au début de septembre que le satellite aurait finalement été commandé à IAI (Israel Aerospace Industry). Le constructeur national israélien était menacé d’abandonner son activité de satellites de télécommunications après la destruction de son satellite Amos 6 dans l’explosion au sol d’un lanceur Falcon 9 le 1er septembre 2016. Chez SSL on se borne à confirmer que le contrat est toujours en cours.

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