Lilium Jet pose des questions

Lilium Jet
Un vol du prototype du Lilium Jet , jamais réalisé en public. Crédit : Lilium.
L’avancée technologique des drones-taxis destinés à la mobilité urbaine n’est pas encore totalement prouvée. L’incendie d’un prototype de l’entreprise allemande Lilium a relancé les spéculations sur le niveau de préparation des fabricants.

Le 28 février, le premier prototype du taxi volant de Lilium Jet est parti en fumée dans le hangar de l’entreprise à Oberpfaffenhofen, près de Munich. Située à Wessling dans le sud de l’Allemagne, Lilium GmbH compte 400 salariés et des investisseurs prestigieux, à l’image de Frank Thelen, le très médiatique créateur d’un fonds et participant de l’émission à succès Die Höhle der Löwen (« La cage aux lions »), qui vise à promouvoir des créateurs d’entreprise. La perte de ce prototype, alors que Lilium n’en a que deux, est problématique pour le constructeur. Il semblerait que le feu soit parti de l’intérieur de l’appareil, ce qui laisse à penser que les batteries électriques sont impliquées.

Le Lilium Jet a des ambitions originales par rapport à ses concurrents. Il a la forme d’un avion, avec une voilure fixe et des stabilisateurs à l’avant, dotés de 36 petites hélices pivotantes alimentées par des batteries électriques. Cela doit lui donner la capacité de décoller et d’atterrir à la verticale. Sa voilure doit quant à elle lui permettre de se comporter comme un véritable avion, avec une vitesse de vol de 300 km/h pour une autonomie de 300 km, donc une heure, le tout avec cinq personnes à bord. La communication de l’entreprise met l’accent sur les capacités exceptionnelles de l’appareil, qui donnera aux clients la possibilité de rejoindre Manchester ou Liverpool en partant de Londres en 45 minutes, ou bien de rallier Bruxelles ou Rennes en partant de Paris.

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