Paris s’implique pour soutenir et décarboner l’aéronautique

Relance aéronautique
Livraison d'un A330neo aménagé avec une cabine HiFly en septembre 2019, avant l'effondrement du marché à la suite de la crise du Covid-19. Crédit : J.-B. Accariez - Airbus
Préserver la filière et préparer l’avenir : c’est l’objectif du plan de 15 Md€ lancé par la France pour « sauver » son industrie aéronautique face aux conséquences de la crise du Covid-19. Il vise à préserver sa place dans le monde et à renforcer sa compétitivité face à la concurrence américaine et chinoise. Il se donne aussi une ambition : faire de l’industrie aéronautique française la championne de l’aviation décarbonée.

« Nous décrétons l’état d’urgence pour sauver notre industrie aéronautique », a déclaré Bruno Le Maire en présentant son plan d’aide à la filière, le 9 juin à Bercy. « L’ambition [est de] lui permettre d’être plus compétitive, plus décarbonée au 21e siècle », a ajouté le ministre de l’Économie, qui était entouré des ministres des Armées, Florence Parly, et de la Transition écologique, Elisabeth Borne. « Nous nous fixons donc un objectif très concret et très ambitieux : parvenir à un avion neutre en carbone en 2035 au lieu de 2050 », a-t-il insisté.

Le plan n’est pas uniquement constitué d’argent frais – il intègre notamment les 7 Md€ d’aide déjà accordée à Air France – mais plus qu’une relance de la demande, l’objectif est d’accélérer les transformations déjà engagées par l’industrie pour préserver sa compétitivité et son innovation. Il vient ainsi en soutien pour préserver l’emploi et les compétences, accélérer sa transformation numérique et agir comme catalyseur de cette ambition d’aviation « verte », afin de passer la crise et d’accompagner la reprise. Les industriels ont salué, par la voix du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) qui représente les entreprises du secteur, un « ambitieux plan de relance » qui permettra de « préserver la santé » de la chaîne de fournisseurs, selon son président Éric Trappier. « Ce plan permet de limiter le désastre qui pouvait advenir », il permet de préserver le « présent à un ou deux ans, mais on garde aussi l’œil sur l’horizon », a-t-il estimé sur BFM Business.

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