Paris veut renforcer la surveillance de l’espace

Un télescope Geo Tracker. Crédit : ArianeGroup.
La France va se doter d’une nouvelle stratégie spatiale de Défense et celle-ci fera la part belle au renseignement et à la surveillance de l’espace, depuis le sol ou depuis l’orbite, pour se prémunir contre les actions parfois intrusives des autres grandes puissances spatiales.

Dans la nouvelle Loi de programmation militaire française, promulguée le 13 juillet dernier, une enveloppe de 3,6 Md€ sera consacrée au renouvellement du segment spatial militaire européen, avec les satellites de télécommunications Syracuse 4, dont un troisième exemplaire sera commandé, ainsi que les satellites d’observation optique CSO et le trio d’écoute électromagnétique Ceres. Pour le ministre français des Armées, il ne s’agit pas de laisser un tel investissement sans défense.

« L’Espace est un lieu de conflits et d’affrontements », a asséné Florence Parly devant les personnels du Cnes et les représentants de l’industrie réunis à Toulouse le 7 septembre. Le ministre cite en guise d’exemple les manœuvres jugées « inamicales » du satellite russe Olimp K à proximité immédiate du satellite gouvernemental franco-italien Athena-Fidus durant l’été 2017. Une tentative d’espionnage des communications a été soupçonnée. « Nous avons pris les mesures qui s’imposaient », assure Florence Parly, sans entrer dans les détails.

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