Le périmètre du Scaf pourrait s’élargir

Dassault a dévoilé une ébauche du chasseur de nouvelle-génération (NGF) , qui sera au cœur du Scaf, lors du salon Euronaval. Crédit : S. Barensky - Aerospatium.

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Après la France et l’Allemagne, l’Espagne a fait part de son intérêt pour le programme Scaf. Le ministère de la Défense madrilène a fait savoir qu’il comptait participer au programme d’avion de combat, tout comme il participe déjà à hauteur de 23 % à celui du futur drone Male européen, qui fera partie intégrante du programme globale de surveillance aérienne. Dans son communiqué, le ministère insiste d’ailleurs sur le fait qu’il souhaite que les programmes du Scaf (Système de combat aérien futur) et celui du Tempest britannique, annoncé lors du dernier salon de Farnborough, fusionnent.

« Actuellement, deux projets aspirent à devenir le chasseur européen du XXIe siècle : le programme franco-allemand et le programme britannique Tempest, auquel les Pays-Bas et l’Italie ont adhéré. Le ministère de la Défense [espagnol, ndlr] est convaincu que les deux programmes seront finalement fusionnés, compte tenu de l’énorme investissement que nécessite leur développement », a précisé le ministère. On apprend par ce biais que les Pays-Bas ont rejoint l’Italie – présente à bord via Leonardo – comme partenaires du programme britannique, alors même qu’ils sont déjà clients du F-35 comme le Royaume-Uni, l’Italie assemblant même des appareils.

Le modèle du futur Tempest, présenté le 16 juillet à Farnborough. Beaucoup espère que le programme sera fusionné avec celui du Scaf. Crédit: BAE Systems.

Les deux maîtres d’œuvre du programme du futur avion européen, Airbus et Dassault, se sont montrés plutôt ouvert à l’élargissement des partenariats européens. Tom Enders est d’ailleurs favorable lui aussi à la constitution d’un seul programme sur le continent : « Notre but est d’avoir un seul [programme, ndlr] à la fin », a-t-il dit en marge de la conférence aéronautique de l’Union européenne qui avait lieu le 5 décembre à Bruxelles. « C’est une bonne chose d’avoir beaucoup d’acteurs dans un projet mais il faut une direction claire au niveau des industriels », insistant sur l’importance d’une hiérarchie au sein des partenaires afin de mener les travaux à bien. La sortie à brève échéance du Royaume-Uni de l’Union Européenne ne semble d’ailleurs pas poser de problème, alors même qu’une entreprise comme MBDA, franco-britannique, est amenée à concevoir les futurs armements du Scaf.

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