Sixième échec en six vols pour Astra Space

Astra Rocket 3.3
Décollage laborieux du lanceur Rocket 3.3, le 28 août 2021. Crédit : Astra Space.
La première mission d’Astra Space après son entrée en bourse s’est à nouveau soldée par un échec spectaculaire, le sixième en trois ans, alors que la start-up venait d’enregistrer une série de contrats.

Après une troisième tentative orbitale passée à deux doigts de la satellisation le 15 décembre dernier, Astra Space espérait bien réussir à placer une charge sur orbite le 28 août à l’aide de son microlanceur low cost Rocket 3.3, au départ du Pacific Spaceport Complex sur l’île de Kodiak, en Alaska. Peine perdue, dès la mise à feu, à 22 h 35 TU, une explosion a eu lieu à la base du premier étage, au niveau de la connectique bord-sol, entraînant l’extinction du plus proche des cinq moteurs Delphin de 28 kN, dont les pompes sont alimentées par des batteries. Incapable de s’élever dans un premier temps, le Rocket 3.3 a réussi à se maintenir à la verticale et s’est déplacé latéralement sur une dizaine de mètres, offrant un spectacle encore inédit dans l’histoire des lancements spatiaux.

Allégé par la consommation de ses ergols (kérosène et oxygène liquide), le lanceur a fini par s’élever au bout de 18 secondes, d’abord « en crabe » et à une vitesse bien trop faible, sous la poussée de ses quatre moteurs restants. Les responsables d’Astra Space n’ont pas immédiatement interrompu la mission, pour éviter que les débris ne retombent sur le site ou même à terre, et espérant pouvoir poursuivre le vol au moins jusqu’au passage de la pression dynamique maximale (MaxQ), c’est-à-dire l’instant peu après le passage du Mach, où les contraintes sur le lanceur atteignent leur maximum, afin de récolter des données de vol.

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