Aeolus, la révolution dans la mesure des vents

Le satellite Aeolus avec le télescope de 1,5 m de diamètre de son lidar Aladin. Crédit : Airbus DS.
Après seize ans de développement, l’un des satellites les plus ambitieux du programme d’observation de la Terre de l’ESA est enfin prêt à partir pour la Guyane. Aeolus sera lancé par Vega le 21 août.

Le 21 mars 2014, les conditions météorologiques au-dessus des îles Britanniques et de la Scandinavie se sont très largement écartées des prévisions. Le mois ayant été relativement doux, il n’y a pas eu de conséquence majeure, surtout en comparaison des inondations qui avaient frappé l’Égypte quelques jours plus tôt, suivies par des orages de grêle d’une rare intensité en Érythrée. Toutefois, cet important décalage n’a pas échappé aux météorologues qui ont cherché à en identifier la cause. Ce décalage provenait d’une estimation erronée de la puissance des vents en altitude au-dessus du Pacifique, cinq jours plus tôt. Cette erreur s’est propagée dans les modèles jusqu’à créer une anomalie majeure dans les prévisions un quart de planète plus loin.

La puissance des vents en altitude est un paramètre essentiel à prendre en compte pour les prévisions météorologiques mais il y a peu de moyen de la mesurer avec précision. Là où il y a des nuages il est possible de les utiliser comme des marqueurs pour les vents mais avec une forte incertitude sur leur altitude.

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