Ariane et la réutilisation, une approche européenne

Démonstrateur Themis Réutilisation
Themis doit tester les technologies de réutilisation de 2023 à 2025. Crédit : ArianeGroup.
Faut-il poursuivre Ariane 6 ou préparer la réutilisation à l’instar de SpaceX ? Ce choix, souvent évoqué dans certains médias, n’en est pas un, car il n’est possible de se passer ni de l’une, ni de l’autre. La première représente la sécurité et l’autre une incertitude qui doit être levée.

Confrontée à une obligation de maintenir l’autonomie de l’accès à l’espace, l’Europe avance sur deux voies parallèles en réfléchissant aux moyens dont, dans quelques années, elles pourraient converger. C’est pour cela qu’elle achève le développement et démarre l’industrialisation d’une gamme de lanceurs consommables – Ariane 6 et Vega C – tout en étudiant des démonstrateurs pour maîtriser les technologies de la réutilisation – Callisto et Themis – qui doivent voler en 2023.

Contexte politique et économique oblige, tous ces programmes sont menés avec d’importantes supervisions institutionnelles et économiques, puisque les budgets sont principalement publics et les acteurs industriels sont cotés en bourse et donc responsables devant leurs actionnaires. Sur le vieux continent, la transition des lanceurs consommables aux lanceurs partiellement ou totalement réutilisables ne se fera que si elle ne met pas en danger l’accès à l’espace et que si elle est soutenable par l’industrie compte tenu des contraintes des marchés accessibles.

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