Entretien avec Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l’ESA

Daniel Neuenschwander
Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l'ESA. Crédit : N. Imbert-Vier - ESA.
Retour en vol de Vega, préparation de Vega C et d’Ariane 6, la pandémie et le confinement sont venus perturber les plans européens. Daniel Neuenschwander détaille les enjeux de la reprise.

« Il est important que l’Europe garde son rang. »

Quelles sont les conséquences de la crise du Covid-19 sur les programmes de lanceurs européens ?

Daniel Neuenschwander : Elles seront de quatre ordres dans le monde entier. D’une part cette crise a affecté les activités liées aux campagnes de lancement. Les manifestes ont été revus à la baisse par rapport à ce qui était prévu en début d’année. Il est important que l’Europe garde son rang.

Elle a également des conséquences sur les développements en cours et en particulier sur les vols inauguraux imminents [Vega C et Ariane 6, ndlr].

Elle va aussi entraîner une redéfinition des priorités programmatiques. C’est un sujet sur lequel nous devrons travailler ces prochains mois avec les États membres de l’ESA et tous les acteurs de la filière. Enfin, elle remet en lumière l’importance de disposer d’une industrie proprement européenne, à tous les niveaux, jusqu’à celui des composants. C’est une tendance bien connue au niveau des lanceurs. Cette dimension stratégique européenne doit être encore plus poussée.

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