Un doute s’installe sur OneWeb et les mégaconstellations

OneWeb
Un satellite OneWeb. Crédit : OneWeb Satellites.
Le développement des mégaconstellations, qui devaient révolutionner l’économie du secteur spatial et même, pour certains, rendre caduque les flottes géostationnaires, connaît une crise de confiance. Les développements industriels sont rapides mais pas assez, et le marché n’est pas aussi prompt à adopter des technologies non démontrées que les opérateurs l’auraient souhaité.

Le changement d’ambiance était subtil mais il n’est pas passé inaperçu des observateurs du secteur qui ont assisté à la World Satellite Business Week (WSBW) organisée par Euroconsult à Paris du 10 au 14 septembre. Le vent de panique qui agitait naguère toute l’industrie liée au marché géostationnaire semble retombé. Constructeurs de satellites et opérateurs de lancements semblent avoir intégré la baisse – conjoncturelle ou non – du nombre de missions vers l’orbite géostationnaire comme une donnée et en avoir tiré les conséquences.

Cette année, en revanche, l’inquiétude se ressentait plus dans les rangs des promoteurs de mégaconstellations. La plus célèbre d’entre elles, OneWeb, qui prévoit de construire et lancer 900 satellites, a récemment envoyé plusieurs signaux considérés comme de mauvais augure. Parmi ceux-ci, OneWeb a nommé à sa tête le Mexicain Adriàn Steckel en remplacement du français Éric Béranger, ancien d’Airbus, qui occupait le poste depuis août 2016. Éric Béranger, pour sa part, est nommé directeur général opérationnel (President & COO). Adriàn Steckel, qui dirigeait la plateforme d’échange monétaire numérique Uphold, siège au Conseil d’administration du Groupe Salinas, actionnaire du premier tour de table de OneWeb au même titre qu’Airbus. Il sera chargé de la phase de commercialisation de OneWeb, tandis qu’Éric Béranger se concentrera sur la mise en place de la constellation, qui accuse un retard de plus de un an. Officiellement, ce passage à une gouvernance bicéphale avait pour but de ménager le Français.

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