Irma a révélé les carences de la France en aéromobilité

Un C-17 de la Royal Air Force charge à Évreux trois engins du génie destinés aux Antilles. Crédit : J.-M. Tanguy - Aerospatium.
La réponse aérienne de la France aux dégâts d’Irma dans les Antilles a illustré le sous-dimensionnement d’un outil à bout de souffle. La future commission d’enquête risque de mettre en évidence la propension des gouvernements successifs aux économies de bouts de chandelles.

Les spécialistes de la NOAA (National Oceanic & Atmospheric Administration) avaient prévu une saison des ouragans 2017 au-dessus de la moyenne. Cela s’est confirmé aux Antilles françaises, avec la dévastation des îles de Saint-Martin et Saint Barthélemy. Face au désespoir des populations, les moyens étatiques n’ont pas suffi.

Outremer, le dispositif de l’armée de l’air s’est réduit depuis 2008, particulièrement aux Antilles qui ne disposent plus de moyens aériens en propre et dépendent de ceux basés en Guyane. Même dans le département sud-américain, ce n’est pas l’euphorie : trois petits avions cargo CN-235 (capacité de 5 t ou 40 passagers), cinq hélicoptères Puma, et quatre Fennec. Tous ne sont pas en état de vol et doivent assurent en priorité la protection des tirs d’Ariane – une tentative de lancement a eu lieu le 5 septembre, veille du passage du cyclone sur Saint-Martin et Saint Barthélemy – et la lutte contre l’orpaillage illégal.

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