Les particules plus nocives que les gaz à effet de serre

Transport spatial gaz à effet de serre suies
Un moteur fusée au kérosène produit 10 000 fois plus de suies qu'un turboréacteur. Le Falcon Heavy en compte 27 au décollage. Crédit : SpaceX.
Une récente étude montre que l’impact environnemental du transport spatial pourrait être plus important qu’on ne l’imaginait. De fait, il est loin de se limiter aux seuls gaz à effets de serre.

Pendant de nombreuses années, il était de coutume de rappeler que la principale empreinte écologique des lancements spatiaux venait des émissions de gaz à effet de serre lors du transfert en avion des équipes depuis l’Europe ou les États-Unis. Une récente étude, réalisée par Loïs Miraux, jeune ingénieur des Mines passé par ArianeWorks et le Cnes, et publiée dans la revue scientifique Science of the Total Environment, vient apporter un bémol à cette conclusion, en ne se limitant pas aux seules émissions de carbone.

En décembre 1997, lors de la signature du protocole de Kyoto, Ariane 5 venait d’accomplir le deuxième de ses trois vols de qualification. L’Europe pouvait s’enorgueillir d’avoir introduit un lanceur « propre », comparativement aux Ariane 4 utilisant des ergols terriblement toxiques. Ceux-là sont toujours utilisés aujourd’hui sur les lanceurs russes Proton et la vaste majorité des lanceurs chinois, des familles Chang Zheng 2 à 4. Les États-Unis les ont supprimés en 2005 avec l’arrêt de la famille de lanceurs Titan, plus de deux ans et demi après le tir de la dernière Ariane 4.

Comparativement, les nouvelles générations de lanceurs consommant kérosène et oxygène liquide en Russie (Angara) et en Chine (Chang Zheng 6 à 8), sont qualifiées d’« écologiques ».

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