Sagem se place en Inde pour le Rafale

AASM montés sous un Rafale de l'armée de l'Air française. Crédit : Sagem - Safran
La filiale du groupe Safran pose les bases d’une coentreprise avec OIS-AT pour la production de bombes AASM dans le cadre du « Make in India ».

La signature du contrat Rafale en Inde semble une fois de plus imminente. Comme lors de la sélection de l’avion de combat français dans la compétition MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) en 2012, les équipementiers associés au programme se positionnent dans le pays. C’est ainsi que Sagem (groupe Safran) a signé un protocole d’accord (MoU) pour la création d’une coentreprise avec l’industriel privé local OIS Advanced Technology (OIS-AT), le 19 avril.

Si cette initiative se concrétise, elle doit déboucher sur la production de kits AASM (armement air-sol modulaire) en Inde. Connus aussi sous l’acronyme anglais Hammer (highly agile modular munition extended range), ces dispositifs comprennent un système de guidage – basé sur une centrale inertielle couplée à un GPS, et possiblement complété par un guidage laser ou infrarouge – et un autre, d’augmentation de portée (ailettes hypersustentatrices et propulsion). Ils sont conçus pour être adaptés à un corps de bombe de 250 kg (type Mk 82) afin d’en faire un armement de précision.

L’accord porte vraisemblablement sur la fabrication de la partie guidage et des dispositifs hypersustentateurs. Le système de propulsion semble en revanche en être exclu. Celui-ci est jusque là produit par Roxel (coentreprise entre MBDA et Herakles, filiale de Safran).

Ce partenariat conforte la thèse d’une signature prochaine du contrat Rafale, dont l’AASM est un équipement exclusif. D’autant qu’OIS-AT a signé un autre contrat, le 29 mars, avec l’équipementier français Rafaut pour la production de pylônes destinés à équiper des avions de combat. Il comprend aussi la création d’un centre de recherche et développement.

Il ne faut néanmoins pas exclure la possibilité que ces équipements soient destinés à un autre modèle d’avion. Comme le rappelait La Tribune le 6 avril, Sagem espère toujours pouvoir adapter l’AASM à d’autres plateformes que le Rafale, à commencer par le Mirage 2000. L’électronicien s’est jusqu’ici heurté à l’opposition de Dassault Aviation, qui considère l’AASM comme un avantage différenciant pour le fleuron de sa gamme d’avions de combat.

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