La sonde Parker est en route vers le Soleil

La sonde Parker Solar Probe en cours de préparation. Crédit : E. Whitman - Nasa - JHU/APL.
Après un report de 24 heures pour une dernière vérification sur le lanceur, la sonde Parker Solar Probe de la Nasa a été expédiée sur une trajectoire qui l’amènera à survoler Vénus puis à s’approcher de plus en plus près du Soleil au cours des six années à venir.

Deux mois avant le départ de la sonde euro-japonaise BepiColombo autour de Mercure, la Nasa a lancé une mission destinée à évoluer encore plus près du Soleil, dans des conditions thermiques encore plus extrêmes. Cette troisième mission spatiale du programme « Living With a Star », après l’observatoire SDO (Solar Dynamics Observatory) en 2010 et les deux sondes Van Allen, alias RBSP (Radiation Belt Storm Probes), en 2012.

Pour sa mise sur orbite, la sonde Parker Solar Probe – initialement Solar Probe Plus – a nécessité de mettre en œuvre le Delta 4 Heavy, le plus puissant lanceur de l’arsenal de United Launch Alliance (ULA) et même le plus puissant lanceur du moment jusqu’à ce que le Falcon Heavy démontre effectivement une performance supérieure. Et cette puissance n’étant pas suffisante, la sonde de 685 kg chevauchait un moteur à propergol solide Star 48BV de 2 165 kg fourni par Northrop Grumman Innovative Systems (ex-Orbital ATK).

Décollage du Delta 4H porteur de la sonde Parker Solar Probe. Crédit : ULA.

L’étage supérieur du Delta 4H a propulsé le composite jusqu’à atteindre une vitesse de 13,2 km/s par rapport à la Terre. Une minute après la séparation, le moteur Star 48BV a été mis à feu à son tour, portant cette vitesse à 16 km/s en 89 secondes. La Parker Solar Probe a quitté définitivement le domaine terrestre 34 heures après son lancement pour se placer sur une orbite héliocentrique s’approchant à 31 millions de kilomètres du Soleil, à l’intérieur de l’orbite de Mercure. La sonde doit passer à 8 415 km de Vénus le 3 octobre pour une première manœuvre d’assistance gravitationnelle qui fera tomber le périhélie à moins de 27 millions de kilomètres. Ce périhélie, à mi-distance entre la surface de l’étoile et l’orbite de Mercure, sera atteint le 6 novembre. Entretemps, la sonde aura battu le 30 octobre le record de vitesse d’un objet manufacturé à travers le système solaire, établi à 68,6 km/s le 16 avril 1976 par la sonde germano-américaine Helios 2.

Les observations scientifiques, après étalonnage des instruments, ne démarreront qu’en décembre.

Cet article compte 1 170 mots.

[…]

Ce contenu est réservé aux abonnés.      S’abonner

AUCUN COMMENTAIRE