Sur les grands écrans, les blockbusters d’Hollywood nous présentent des astronautes américains foulant le sol de la planète rouge, sauvant le monde d’astéroïdes, de tempêtes ou de micro-organismes extra-terrestres. Parfois, leurs collègues russes ou chinois leur donnent un coup de main.
De quand date la dernière superproduction européenne mettant en scène des astronautes du Vieux continent ?
La question, posée à Bruxelles par Philippe Dewost, directeur de l’innovation chez Vinci, est venue abruptement répondre à la demande des commissaires et députés européens qui appelaient à une plus grande fierté de la part des Européens pour leurs réussites spatiales.
Selon eux, cette fierté serait nécessaire pour justifier le montant des crédits que l’Europe doit consacrer au secteur afin d’en assurer la pérennité et le développement. En arrière plan se pose aussi la question de savoir si les commissaires et les députés qui les remplaceront après les élections seront conscients de cette importance et défendront correctement ces budgets.
La discrétion du spatial – omniprésent et totalement ignoré – dans notre vie quotidienne joue en sa défaveur. Faut-il, pour le remettre au premier plan, le rendre spectaculaire avec des missions de grande visibilité ? En ce cinquantenaire d’Apollo 11, le spectre de la gabegie patriotique serait mal reçu dans l’Europe des « gilets jaunes » et du mouvement « 5 étoiles » alors qu’il fonctionne très bien en Chine où les succès comme Chang’e 4 sont abondamment célébrés.
Pour recréer un imaginaire collectif conquérant sans sombrer dans la propagande, un chantier de longue haleine s’annonce, avec un effort dans l’éducation et surtout dans la presse, qui doit jouer son rôle de source d’information de qualité, et non de caisse de résonance des fantasmes américains.
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Sincèrement, la dernière production française, dont je me souvienne, mettant en scène des astronautes est « Un ticket pour l’espace ». je doit dire que ce n’est pas un chef-d’œuvre.