Carburants électriques

La Conférence de Glasgow sur les changements climatiques, alias « COP26 », s’est achevée le 13 novembre après une journée de rallonge pour boucler les débats. Le lendemain s’ouvrait le salon aéronautique de Dubaï, avec une envolée de contrats pour Airbus, de quoi faire frémir les tenants du flygskam. Pendant ce temps, en France, le président Emmanuel Macron rajoutait 1,9 Md€ de crédit pour la filière hydrogène, déjà objet d’un plan d’investissement de 7 Md€.

À Glasgow, Dubaï ou Paris, l’objectif de tous est la sortie d’une économie basée sur la combustion de carbone fossile. Cela passe par une plus grande efficience énergétique et l’introduction de nouveaux carburants. Hydrogène, SAF ou e-fuels, tout ce qui n’est pas issu du raffinage nécessite de l’électricité pour être produit, voire, dans le cas de l’hydrogène liquide, pour être stocké. En fait, compte-tenu de la densité énergétique de ces carburants, il s’agit du meilleur moyen de stocker de l’énergie, vingt à quarante fois plus dense que les batteries, dont l’empreinte carbone est certes réduite, mais l’empreinte écologique reste désastreuse. Ce type de production devrait permettre de stocker durablement l’énergie de l’éolien ou du photovoltaïque, dont l’intermittence reste le principal défaut.

Pour répondre au besoin énergétique, qui dépasse largement l’aérien, mais concerne nombre d’industries du transport, voire de la transformation, ces énergies renouvelables ne suffiront pas et il faudra bien se résoudre à ranimer la flamme du nucléaire, seule alternative décarbonée. Les motoristes, aéronautiques ou autres, pourront développer toutes les technologies qu’ils veulent, la solution est entre les mains des énergéticiens… et des politiques.

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