Garonne Valley

Les embauches repartent et tout le secteur se réjouit. Après deux années de crise, l’horizon semble s’éclaircir, au moins pour les plus grands groupes. Ils ont les carnets de commandes nécessaires pour voir loin, recruter et former les salariés nécessaires.

Mais le vrai défi sera celui du maintien puis de l’évolution des compétences. Le cluster Aerospace Valley, qui rassemble en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine plus de 800 acteurs du secteur, s’inquiète déjà des recrutements de demain.

Quatre salariés de l’aéronautique sur dix, en France, travaillent dans le grand Sud-Ouest, et certains territoires, comme le Lot, sont dépendants de l’emploi industriel du secteur.

Or, demain, il faudra aussi des experts de cybersécurité ou de calcul quantique à Figeac ou à Pamiers. Dans un monde où le télétravail va devenir la règle pour certains métiers, une PME ariégeoise pourra-t-elle s’aligner sur les salaires de Google en Californie ?

L’intégration de la filière, la place stratégique de la défense, impose à tous les acteurs de penser dès aujourd’hui aux formations de demain. Le domaine peut attirer les jeunes : il faut inventer l’avion décarboné, utiliser l’intelligence artificielle pour fabriquer mieux et de façon plus durable, sans compter tous les métiers du spatial qui permettront de surveiller la Terre et de répondre aux défis écologiques si chers à la jeunesse d’aujourd’hui.

Les métiers de la logistique, de l’énergie, du pilotage auront besoin de l’intelligence et du dynamisme de la nouvelle génération : c’est à elle que l’industrie aéronautique doit penser dès aujourd’hui. Mieux que la Silicon Valley : demain la Garonne Valley, le foie gras en plus.

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