La Russie menace d’abandonner l’ISS… en 2024

ISS Station
Le segment russe (à dr.), représente environ 16 % de la masse totale de la station. Crédit : Nasa.
La Station spatiale internationale (ISS) sera-t-elle, elle aussi, victime collatérale de la guerre en Ukraine ? Le patron de Roskosmos, Dmitri Rogozine, n’a pas ménagé ses menaces à son sujet, parfois absurdes. L’interdépendance entre le segment russe et le reste de la station pourrait être un vrai casse-tête, mais rien ne semble présager d’un abandon immédiat de ce qui reste un fleuron technologique pour Moscou.

Depuis Depuis l’annonce des premières sanctions contre la Russie suite à son invasion de l’Ukraine, le patron de Roskosmos, Dmitri Rogozine, proche de Poutine, s’est livré sur les télévisions russes et les réseaux sociaux internationaux à de violentes attaques contre les partenaires occidentaux du programme spatial russe. Il a retiré ses équipes de Guyane, pris en otage un lancement commercial pour le compte de OneWeb, interdit les livraisons de moteurs russes vers les États-Unis, et même menacé de se retirer de la Station spatiale internationale (ISS) après trente années de coopération qui ont, à la base, permis de sauver le secteur spatial russe d’un effondrement total après la disparition de l’Union soviétique.

Au cours d’une de ses apparitions sur la chaîne d’État Rossia24, il a même plaisanté sur le fait que sans la Russie il serait impossible de maintenir le complexe orbital de près de 500 t sur son orbite et qu’il risquerait donc de retomber n’importe où, mais pas en Russie, puisqu’il ne survole pas le pays. L’ISS gravite actuellement entre 414 et 421 km d’altitude, sur une orbite inclinée à 51,64° qui l’empêche de survoler Moscou (à 55,75° Nord) mais l’amène à passer régulièrement à la verticale de plusieurs agglomérations russes de plus d’un million d’habitants telles que Rostov-sur-le-Don, Volgograd, Voronej, Saratov et Krasnodar, ou d’autres villes d’importance comme Vladivostok, Khabarovsk, Orenbourg ou Sotchi.

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