Le taxi volant d’Airbus

Les taxis volants d'Airbus sont prévus pour 2017. Crédit : Airbus

C’est la dernière idée futuriste d’Airbus, annoncée dans son magazine interne Forum : le groupe européen planche sur un projet de taxis volants autonomes, « City Airbus », qui pourrait voir le jour dès… 2017 ! Les appareils seraient réservés par les passagers à leur arrivée à l’aéroport et les transporteraient en ville en évitant les embouteillages. Après la cabine en forme de donut au sein d’une aile volante et l’avion au toit transparent qui ferait voyager les passagers au cœur des nuages, sans compter le souhait de construire un nouveau supersonique pour franchir la distance Paris-New York en une heure, c’est une nouvelle idée révolutionnaire que lance le groupe, poussée par son patron Tom Enders.

L’ancien major allemand, féru de parachutisme et de nouvelles technologies, s’est investi à plein dans les projets les plus imaginatifs, qui reçoivent toujours une généreuse couverture médiatique. D’autres idées innovantes ont déjà reçu commande : Airbus se lance dans le projet de constellation de OneWeb avec la construction 900 petits satellites pour un prix unitaire prévu de 500 000 €, une tentative inédite d’abaissement des coûts. Le groupe a ouvert en 2015 son laboratoire de recherche en Californie, A3, au plus près des grands noms des nouvelles technologies que sont Google, Amazon ou SpaceX. Il a embauché comme directeur exécutif de ce centre Paul Eremenko, ancien responsable des projets innovants chez Google et ancien responsable des projets d’avions (X-planes) à la Darpa (l’agence de recherche de défense américaine).

Les nouveaux concepts proposés par Airbus ont l’avantage de ramener l’aviation au cœur de l’innovation et d’intéresser le grand public, qui attend toujours la voiture volante promise par Retour vers le futur pour 2015. Mais ils ne doivent pas cacher non plus le fait que le développement de projets nouveaux pour les aéronefs marquent un peu le pas. Le dernier grand programme, l’A350, est en phase d’industrialisation. Le choix de l’avionneur de s’orienter vers la remotorisation de ses programmes phares – A320 et A330, en attendant un éventuel A380neo – repousse à 2030 l’apparition d’un appareil entièrement nouveau. Il en sera sûrement de même chez Boeing avec le remplaçant du 737. Seul le projet « MOM » (Middle of market, successeur du 757) pourrait arriver avant cela, mais son lancement a été attendu en vain à Farnborough.

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