Vers le low cost électrique avec easyJet ?

Vue d'artiste du futur avion électrique d'easyJet. Crédit : Wright Electric.

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L’hypothétique rêve pourrait finalement devenir réalité : easyJet promet de faire voyager dans dix ans près de 20 % de ses passagers grâce à des avions volant avec des moteurs électriques.

L’annonce semble absolument sérieuse. La compagnie à bas-coût britannique easyJet s’est associée avec la jeune entreprise Wright Electric pour concevoir le premier avion commercial à propulsion électrique.

La directrice de la compagnie Carolyn McCall en est convaincue : « C’est la première fois de ma carrière que je peux envisager le fait de voler dans un avion entièrement électrique. Ce n’est plus une question de si, mais de quand cela va arriver ».

La compagnie, qui n’a pas révélé les éléments financiers de son partenariat avec Wright Electric, s’appuie sur une entreprise qui a toutes les apparences de la solidité. Cette très jeune start-up s’est lancée en 2016 avec une équipe d’ingénieurs et de chimistes venant de la Nasa, Boeing, et de l’avionneur Cessna. Elle compte mettre au point des batteries révolutionnaires permettant des vols commerciaux. Il faut dire qu’avec la technologie actuelle, il faudrait l’équivalent d’un A320 de batteries pour faire voler… un A320.

Mais Wright Electric, basé aux États-Unis, dit avoir déjà construit un avion de deux places, et passer bientôt à un appareil de dix places, avec comme objectif que tous les avions court-courriers soient électriques avant 2040.

Auparavant, des vols très courts d’easyJet (moins de 540 km de rayon) pourraient être électriques, et ce, dès 2027. Avec des promesses de réduction de bruit de 50 % et de coûts de 10 %, la start-up semble pourtant loin de concurrencer les motoristes classiques, qui promettent la même chose, mais avec une technologie éprouvée. La question de l’avionneur n’a pas été abordée, tout comme celle de la technologie des batteries, qui semble extrêmement coûteuse.

Ce projet, sérieux ou fantaisiste, montre en tout cas que l’émulation et la recherche sont les nerfs de la guerre pour l’aviation de demain, qui aura besoin d’avions plus silencieux pour permettre au trafic de croître en milieu urbain. Le projet européen Clean Sky, bien que plus traditionnel, soutient d’ailleurs ces recherches.

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