La Chine renforce sa dissuasion nucléaire

DF-41 Chine Parade
Des missiles balistiques DF-41 ont défilé sur la place Tian'anmen pour le 70e anniversaire de la Chine populaire en octobre 2019. Crédit : DR.
La détection – en à peine un mois – de la mise en chantier par la Chine de plus de 200 silos pour missiles nucléaires pourrait être le signe d’une inflexion de la doctrine de dissuasion de Pékin. Il s’agit de se renforcer stratégiquement face aux États-Unis et à l’Inde pour s’imposer au rang de grande puissance. Ces chantiers montrent que le pouvoir chinois investit pour s’en donner les moyens.

La Chine a-t-elle changé de doctrine de dissuasion ? Au cours des deux dernières années, le nombre de têtes nucléaires de son arsenal a augmenté de 20 % selon la dernière étude du Sipri (Stockholm International Peace Research Institute) pour atteindre 320 et tout semble montrer que ce nombre pourrait tripler dans la décennie à venir.

Récemment, l’étude d’imagerie satellitaire commerciale a permis de détecter trois grands chantiers sur lesquels un total de quelque 250 silos de missiles seraient en cours de construction, alors que la Chine ne possédait jusque là qu’une vingtaine de silos identifiés sur quatre sites principaux dans le Henan, le Hunan, le Shanxi et le Hebei. Les silos « historiques » abriteraient des missiles de la famille DF-5, à ergols liquides, équivalents des anciens Titan 2 américains avec une portée de 12 000 à 15 000 km. Les nouveaux silos pourraient recevoir des DF-41 ou des DF-31AG, à propulsion solide, dont la portée approcherait les 14 000 km.

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