Le retour de l’avion de transport stratégique européen

Antonov NH90 Transport stratégique dépendance
Débarquement d'un NH90 de la Bundeswehr, transporté de Leipzig à Bamako, au Mali, à bord dun Antonov 124, le 29 janvier 2017. Crédit : S. Wilke - Bundeswehr.
Évoquée depuis 2017 en France, la question d’une autonomie de transport stratégique au-delà des capacités d’emport de l’A400M revient sur le devant de la scène au niveau européen. Elle figure au menu de la quatrième vague de projets soutenus par l’Agence européenne de défense (AED) au titre de la Coopération structurée permanente (Pesco).

La capacité d’une grande puissance à peser dans les affaires du monde ne se mesure pas qu’à son poids économique, elle est aussi limitée par sa capacité de projection. Disposer de porte-avions, de ravitailleurs ou de moyens de transport tactiques ne suffit pas. Expédier à l’autre bout du monde des moyens importants, logistiques ou militaires, de manière réactive requiert des moyens de transport stratégique qui font aujourd’hui défaut à la France et à l’Europe, obligées d’affréter des avions cargos civils, principalement auprès de compagnies russes et ukrainiennes.

Le 16 novembre, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le lancement d’une étude visant à trouver des solutions pour résoudre ce grave déficit d’autonomie dans la gestion de sa politique internationale, dans le cadre des projets menés par l’Agence européenne de défense (AED) au titre de la Coopération structurée permanente (Pesco). Baptisé Satoc (Strategic Air Transport for Outsized Cargo), le projet est mené par l’Allemagne, avec la France, les Pays-Bas, la Slovénie et la Tchéquie.

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