L’Union sabre dans la défense et l’espace

Sommet européen juillet 2020
Le consensus au sommet de Bruxelles a été obtenu via de coûteux sacrifices. Crédit : S. de la Moissonniere - Présidence de la République.
Le sommet extraordinaire qui s’est déroulé à Bruxelles du 17 au 21 juillet a permis d’accoucher d’un plan de relance pour l’Europe d’après le Covid-19 présenté comme une grande démonstration de solidarité. Derrière cette façade, les âpres négociations qui ont rendu l’accord possible ont amené à d’importants sacrifices sur les programmes régaliens.

Il a fallu deux jours de plus que prévu pour que les dirigeants des 27 pays européens se mettent d’accord sur un budget global de 1 824,3 Md€, pour la période de 2021 à 2027. Celui-ci comporte notamment un plan de relance de 750 Md€ (390 Md€ de subventions aux États membres et 360 Md€ de prêts), financé grâce à un emprunt sur trente ans, afin de reconstruire l’économie du continent mise à mal par la pandémie de Covid-19.

Le sommet, houleux, a été mené par le couple franco-allemand, désireux de relancer l’économie des pays les plus atteints, dont l’Italie et l’Espagne. Paris et Berlin, arguant de l’interdépendance des économies européennes, se sont heurtés à l’intransigeance des pays dits « frugaux ». Menés par les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède, le Danemark et la Finlande, ceux-ci s’opposaient au principe des subventions.

Ces pays, qui se voient eux-mêmes comme « vertueux », mais que leur interlocuteurs qualifient de « radins », ont obtenu une réduction du montant des aides à la relance, mais aussi un rabais sur leur contribution au budget général de l’Union, déjà amputé de la contribution britannique.

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