Bonne année

L‘année 2022 s’achève et l’heure des bilans s’annonce. Après deux années placées sous le signe de la pandémie, des confinements et des restrictions en tous genres, cette année devait marquer un retour à la normale. Vladimir Poutine en a décidé autrement. L’invasion qu’il a déclenchée le 24 février a été le premier domino qui a entraîné l’économie mondialisée dans une crise sans précédent, en jouant sur les leviers de l’économie, et le chantage à l’énergie, voire à la nourriture.

Au final, 2022 semble devoir rejoindre 2020 et 2021 dans la liste des années que nul ne voudrait revivre.

Et pourtant, de même qu’après le solstice les jours se mettent à rallonger, l’année de crise 2022 s’est révélée plein de sources d’espoir. La présomptueuse offensive russe contre l’Ukraine a réussi ce que l’on jugeait naguère impossible : rassembler les Européens chamailleurs et ré-insuffler la vie à l’institution moribonde qu’était devenue l’Otan. La défense européenne n’est plus un sujet tabou mis à l’encan par des pacifistes de salons bien-pensants. Il ne reste plus aux politiques qu’à réaliser qu’il ne s’agit pas de seulement débloquer des budgets, mais à les investir intelligemment.

Couplée à la question climatique, la crise de l’énergie est aussi un terreau fertile pour les avancées technologiques. On a rarement vu pareille effervescence innovatrice, à tel point que certains demandent même d’accélérer l’introduction des carburants durables pour une transition plus rapide vers une aviation « net zéro ».

La rupture avec la Russie a fragilisé l’Europe spatiale, et l’échec de Vega C ressemble à un coup de grâce, mais ce serait oublier que cette Europe est aussi celle qui, en 2022, a porté la capsule Orion au-delà de la Lune et lancé les plus puissants satellites de télécommunications. Elle a de la ressource et n’a jamais été aussi forte que lorsqu’elle est en crise. Il lui reste de nombreux défis à relever, mais 2023 sera là pour ça.

PARTAGER

AUCUN COMMENTAIRE