Clap de fin pour Air Berlin

Un Boeing 737-800 de Air Berlin - Crédit : Air Berlin.
La compagnie allemande Air Berlin a finalement déposé le bilan le 15 août. Alors que les discussions sur une reprise partielle de l’activité est suivie de très près par le gouvernement allemand, la déroute de la deuxième compagnie outre-Rhin traduit aussi l’échec des ambitions européennes de son grand actionnaire Etihad.

Air Berlin va disparaître. Après presque quarante ans d’exploitation, la compagnie, fondée en 1978 dans l’Oregon par un ancien pilote de la PanAm, va être vendue à l’encan. Ses activités tourisme, long-courrier et vols intérieurs devraient être partagées entre au moins trois acheteurs, a dit son patron Thomas Winkelmann à la presse allemande le 20 août. Cette décision intervient après des années de chute libre, alors que le dernier exercice financier bénéficiaire remonte à 2012. À l’époque, Air Berlin avait déjà derrière elle quatre exercices déficitaires, dus à son rachat des compagnies dba et Niki (fondée par l’ancien pilote de F1 autrichien Niki Lauda).

La compagnie allemande était à l’époque pleine d’ambition et tenait tête à la Lufthansa sur son marché intérieur. L’ouverture prochaine de l’aéroport Willy-Brandt près de Berlin (cf. encadré) devait lui permettre de réinstaller son hub dans la capitale allemande en profitant des marchés montants d’Europe centrale. La montée au capital fin 2011 de la compagnie d’Abou Dhabi Etihad semblait confirmer la tendance. Les investisseurs du Moyen-Orient, qui ont acquis à ce moment 29,3 % du capital de la compagnie, espéraient beaucoup des Allemands et souhaitaient que la compagnie basée sur l’aéroport de Düsseldorf devienne le fer de lance de son entrée sur le marché européen.

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