Le P-DG démissionne, Air France s’enfonce dans la crise

Les 787 d'Air France sont cloués au sol à cause de la grève. Crédit : Air France.

La défaite surprise dans le référendum passé auprès des salariés d’Air France ne fait qu’aggraver une crise qui pourrait mettre en péril l’existence même de la compagnie.

Avec un refus voté à 55,4 % et un taux de participation de plus de 80 % du personnel, Jean-Marc Janaillac a subi une douche froide inattendue. Après avoir mis sa démission dans la balance, le patron du groupe Air France-KLM va quitter son poste le 15 mai prochain, à peine deux ans après être arrivé. Ce départ est un soubresaut de plus pour Air France, qui enchaîne depuis 2009 les dirigeants, les grèves et la désaffection des clients.

Air France
Jean-Marc Janaillac partira le 15 mai. Crédit : Air France-KLM

Le syndicat SNPL, majoritaire chez les pilotes, a été suivi dans sa position conflictuelle par une grande partie du personnel, ce qui, au vu du faible taux de grévistes, était imprévisible. Mais le P-DG n’a jamais réussi à gagner le cœur des salariés, qui ont utilisé ce moyen pour le faire partir.

La contestation a pourtant des bases assez faibles : les syndicats réclament une augmentation de salaire de plus de 10 %, dont 6 % dès cette année, pour rattraper le gel de la grille des salaires depuis 2011, époque à laquelle Air France se débattait avec difficulté des suites de la crise financière. Mais il ne faudrait pas croire que les rémunérations des salariés sont restées au point mort : en effet, bénéficiant pour la plupart d’un système d’avancement à l’ancienneté, leurs salaires ont automatiquement augmenté à mesure qu’ils progressaient dans la grille.

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