Dans le duel entre l’ILA de Berlin et le salon de Farnborough, pour savoir lequel des grands salons aéronautiques européens des années paires est de trop, le premier vient de perdre des points. Donnée pour moribonde il y a quatre ans, la biennale berlinoise aurait pourtant pu profiter d’une conjonction de circonstances favorables.
D’une part, il s’agissait du premier grand salon aéronautique européen après la pandémie de Covid-19. Ensuite, la reprise du secteur aérien pouvait donner envie aux donneurs d’ordres de s’afficher. La grande offensive internationale sur la décarbonation du secteur y aurait trouvé une vitrine de premier plan dans une grande nation aéronautique dont le gouvernement est en partie aux mains des Écologistes. L’invasion de l’Ukraine et le déblocage d’une enveloppe exceptionnelle de 100 Md€ pour réarmer la Bundeswehr aurait dû donner envie aux industriels de défense d’y faire la promotion de leurs nouveaux produits. Enfin, l’inauguration en pleine pandémie de l’aéroport international Willy Brandt, littéralement de l’autre côté de la piste, en fait l’un des salons les plus accessibles qui soient.
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