Quels moyens pour penser l’avion du futur ?

Vue de l'intérieur de la soufflerie S1 avant le changement de pales. Crédit : Onera.
Le besoin pour les grandes souffleries existera-t-il encore demain ? Et avec quels moyens pour l’Onera ? La question mérite d’être posée, alors que de plus en plus de travaux de conception sont aujourd’hui réalisés par sur des modèles numériques.

Le concept de la soufflerie a plus d’un siècle et n’a pas été modifié depuis. Son apport à la mise au point des aéronefs a été démontré tout au long du XXe siècle et est encore largement utilisé pour la mise au point de nouveaux appareils.

Le Rafale a ainsi subi près de 150 essais en soufflerie, et la capacité en cours d’acquisition de ravitaillement en vol des hélicoptères par l’A400M a pu être développée grâce à des tests supplémentaires dans les souffleries de l’Onera.

Néanmoins, l’extension des éléments de conception sur des logiciels dédiés, comme Catia, développé par Dassault Systèmes, remet en cause dans les yeux de certains le besoin pour des tests réels. C’est le point de vue de Rolls-Royce, qui espère réduire drastiquement la durée – et donc le coût – des tests pour ses moteurs à l’avenir.

Ce point de vue n’est pas partagé par l’Onera. L’office national de recherche et d’études aérospatiales n’a en effet pas comme seule mission de tester les concepts d’autres, mais doit également accompagner les industriels dans la réflexion vers des aéronefs, lanceurs ou missiles de nouvelle génération, tout en jouant le rôle d’expert auprès de l’État. « L’Onera oriente la gamme de recherche », explique Patrick Wagner, directeur des grandes souffleries.

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