Propulsion électrique française : une si longue gestation

Essai au banc du moteur PPS-5000. Crédit : Safran Aircraft Engines.
Il aura fallu plus d’un quart de siècle à la propulsion électrique spatiale « made-in-France » pour commencer à s’imposer sur le marché commercial qu’elle a elle-même contribué à créer.

En juin 1993, la Société européenne de propulsion (SEP) dévoilait à la presse ses travaux en partenariat avec la firme russe OKB Fakel pour l’adaptation du moteur plasmique SPT-100 aux plateformes de satellites occidentales. Le développement d’une version « occidentalisée » SPT Mk2 était annoncé. La propulsion électrique était alors présentée comme la clé de l’avenir. Quatre ans plus tard, la SEP passait dans le giron de Snecma, aujourd’hui Safran Aircraft Engines.

En 25 ans, la révolution électrique a été lente à se mettre en place. Il a fallu attendre 1999 pour qu’un satellite géostationnaire occidental soit équipé de moteurs ioniques pour son maintien à poste nord-sud, avec un système à propulsion chimique en réserve. Les premiers satellites commerciaux à propulsion intégralement électrique n’ont été lancés qu’en mars 2015. Dans les deux cas, le maître d’œuvre était Boeing et la propulsion utilisait la technologie ionique à grille XiPS (Xenon Ion Propulsion System) de L3 Technologies.

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