L’avion à hydrogène reste encore à imaginer

Hydrogène
L'hydrogène imposera de concevoir de nouvelles architectures pour loger les réservoirs comme l'aile volante Maveric imaginée par Airbus. Crédit : Airbus - Fixion - dreamstine.com - MMS.
L’industrie a reçu pour mandat d’étudier et développer une aviation écologique basée sur l’hydrogène. L’idée n’est pas nouvelle, mais les technologies nécessaires n’existent pas encore. Beaucoup de problèmes ont été identifiés. Reste à leur trouver des réponses.

L’objectif fixé par le plan de relance français pour le secteur de l’aéronautique, qui envisage de faire voler des avions et des hélicoptères « propres », alimentés à l’hydrogène, à l’horizon 2035, représente un défi de premier ordre pour les industriels. L’avion à hydrogène, non polluant, pourrait apparaître comme une chimère ou un serpent de mer industriel tant on le voit régulièrement apparaître et faire la une avant de disparaître à nouveau pendant des années.

La pression environnementale est devenue prégnante depuis la conférence COP21 et l’accord de Paris, signé en 2015, et le « flygskam » suédois a fait florès auprès des militants écologistes et décroissants. Si bien qu’elle a occulté les succès obtenus par les programmes de décarbonation pré-existants, comme le CleanSky européen, qui a déjà permis de réduire de 25 % en quinze ans le niveau des émissions par passager du transport aérien.

L’objectif de l’avion à hydrogène permet de justifier un investissement de 1,5 Md€ via le Corac (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile) et donne à l’industrie la possibilité de développer les briques technologiques susceptibles de rendre possible l’avion à hydrogène.

Deux concepts, éventuellement compatibles, sont à l’étude : l’utilisation de l’hydrogène soit comme carburant de propulsion pour des moteurs thermiques, soit pour l’alimentation de piles à combustibles entraînant des moteurs électriques. Les deux impliquent de profondes modifications dans l’architecture des appareils et dans leurs opérations.

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Bertho
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