Médiation familiale

Barensky Aerospatium Edito
Stefan Barensky, rédacteur en chef d'Aerospatium.

Les affaires de famille sont toujours les plus difficiles à régler. Les compromis ont tendance à y créer des amertumes, qui peuvent se transformer en rancœurs avec le temps. La famille des lanceurs européens aura du mal à y échapper.

Après le lancement de la seconde phase de consolidation d’Airbus Safran Launchers, la prochaine étape dans l’évolution de la gouvernance des lanceurs européens sera l’approbation par la Commission de la vente à ASL des parts du Cnes dans le capital d’Arianespace. ASL et Arianespace sauront sans difficulté établir des règles pour garantir une politique commerciale et industrielle équitable envers les concurrents d’Airbus.

Reste la question de la non concurrence entre Vega C et Ariane 62, trois fois plus puissante vers les orbites héliosynchrones. Une concurrence marginale est possible sur d’éventuels lancements multiples qui ne représenteront pas le fonds de commerce d’Ariane 6. Cependant, Avio veut garder ses chances de développer une version plus puissante, Vega E, avec un troisième étage à oxygène et méthane liquides pour 2024. Trouvera-t-elle sa place dans la famille ? Risque-t-elle de faire de l’ombre à Ariane 6 ? Ces questions ne sont pas vraiment du ressort d’Arianespace ou d’ASL, mais plutôt de l’ESA, qui reste en charge du financement des programmes de lanceurs européens et doit s’assurer de leur cohérence.

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