Les low cost à l’affût des opportunités de la reprise

Aéroport de Grenoble-Alpes
Les compagnies britanniques, traditionnelles ou low cost, assurent une bonne part du trafic sur l'aéroport de Grenoble-Alpes. Crédit : L. Cipriani - Vinci Airport.
Pour certaines compagnies aériennes, notamment les grandes low cost européennes, le redémarrage du trafic est une occasion en or pour tenter des évolutions rapides au niveau du redéploiement de leurs moyens ou de la gestion de leurs ressources humaines. Mais les compagnies nationales n’ont pas dit leur dernier mot.

À qui profite la crise ? La pandémie du Covid-19 rebat les cartes dans le transport aérien, et certaines compagnies y voient l’opportunité de gagner des parts d’un marché que l’on attend en contraction jusqu’en 2023-2024. Après deux mois d’un trafic atone, les premiers signes timides de reprise apparaissent.

Selon les données de FlightRadar, qui permet de suivre en temps réel chaque avion équipé d’une balise dans le ciel, le trafic aérien remonte lentement en ce début juin. Le site a recensé 9 050 vols dans le monde le 1er juin à 15 h 00 GMT, soit 48 % du nombre de vols enregistrés à la même heure un an auparavant, qui se montait à 17 626. FlightRadar rapporte que le cap des 100 000 avions en vol en 24 heures a été franchi le 20 mai pour la première fois en deux mois, avec 110 361 vols recensés en une journée. Ce niveau reste largement en-deçà des 191 611 vols quotidiens enregistrés en moyenne en mai 2019, mais montre une nette amélioration par rapport aux plus bas niveaux de la mi-avril, lorsque moins de 50 000 vols étaient recensés en 24 heures dans le monde.

Décidée à tirer le meilleur parti de cette reprise après avoir dû clouer au sol la quasi-totalité de sa flotte, Ryanair s’apprête à déployer une stratégie offensive pour gagner des parts sur ses concurrents. La low cost, qui s’est hissée au premier rang en Europe l’an dernier en termes de passagers transportés, va lancer une guerre des prix pour attirer un maximum de voyageurs dans ses avions. Après avoir annoncé la suppression de 3 000 emplois, soit 15 % de ses effectifs, elle exige en interne des réductions de salaires en échange du maintien des emplois. Parallèlement, elle réclame aux aéroports régionaux, qui ont désespérément besoin de regagner du trafic de passagers, une réduction durable des taxes aéroportuaires. Enfin, elle entend obtenir de Boeing, affaibli par les crises du 737 MAX et du Covid-19, des rabais sur les avions qu’elle commande.

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