Bourget 2019 : ATR lance une nouvelle version, IAG à la rescousse de Boeing

L'A400M trône à l'entrée du statique du Bourget 2019. Crédit : Aerospatium.
ACCÈS LIBRE – Le deuxième jour du Bourget 2019 a été l’occasion d’une marque de confiance pour Boeing de la part de IAG (British Airways), pendant que Airbus engrangeait les commandes pour l’A321XLR.

Bonne nouvelle pour Boeing, commande fermes pour Airbus

Boeing peut souffler : IAG a passé une lettre d’intention pour 200 737 MAX-8 et -10 pour des livraisons étalées entre 2023 et 2027. L’avion n’est mentionné dans le communiqué que par le nom 737, sans la mention MAX. Le plus surprenant est la date de début des livraisons – 2023 – alors que Boeing avait la veille indiqué ne pas avoir de créneaux de livraisons disponibles avant 2024.

La holding, qui comprend entre autre British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus, etc., a également indiqué avoir passé 14 commandes fermes pour le A321XLR et 14 options, destinées à Iberia et Aer Lingus.

Boeing n’avait reçu aucune commande pour le MAX depuis le crash de l’avion d’Ethiopian Airlines, qui a provoqué l’arrêt de tous les vols du modèle. Aucun prix n’a été annoncé pour la prévision de commandes, même pas le prix catalogue, comme c’est le cas en général.

ATR lance une nouvelle version

Crédit : Aerospatium.

L’avionneur franco-italien ATR a lancé le 19 juin une nouvelle version de son ATR42-600 sous la forme d’une version STOL pour Short Take-Off and Landing. L’avion, appelé 42-600S, doit pouvoir décoller d’une piste de 800 m, au lieu de 1 500 m pour un ATR conventionnel. Quelques modifications de frein, d’avionique et de flaps sont à prévoir pour l’appareil, qui devra obtenir également une nouvelle certification de type. Il a d’ores et déjà reçu 17 commandes, 10 du loueur Elix Aviation, deux de Air Tahiti et cinq d’un client non divulgué. L’avion emportera 10 passagers de mois qu’un ATR42-600 standard. Les livraisons débuteront en 2022.

Pour l’année 2019 ATR a engrangé 75 commandes, soit un ratio de une commande pour une livraison.

L’avionneur essaie par ailleurs de faire valoir l’empreinte environnementale réduite de ses avions, qui consomment 40 % de moins qu’un jet régional, et a lancé plusieurs projets, sur la propulsion hybride avec Air New Zealand, mais aussi sur les biocarburants.

Boom fait un carton de remplissage

Crédit : Aerospatium.

La conférence de presse de l’avionneur Boom a été de loin la plus suivie du salon le 18 juin. L’entreprise américaine a une fois de plus décalé le premier vol de son appareil, qui doit effectuer désormais ses premiers tests en 2020 avec un moteur GE. L’engin XB-1 sera construit à un seul exemplaire, alors que la motorisation des appareils définitifs est encore en discussion. Boom s’est adjoint la présence de Takeshi Morita, responsable des nouveaux projets pour la compagnie japonaise JAL. Celle-ci a investi 10 M$ dans le futur appareil, qui doit compter trois moteurs et jusqu’à 75 sièges business. L’entrée en service de l’avion est désormais prévue pour 2025 au plus tôt, contre 2023 précédemment.

Michelin et Safran connectent les pneus

Crédit : Aerospatium.

Premier test réussi le 13 juin pour Michelin et Safran, qui ont effectué un test de pneu connecté sur un Falcon 2000S en vol à Istres. La puce, passive et noyée dans un patch, donne des informations de pression et de température du pneu. Elle peut être lue par un lecteur RFID standard. Il est obligatoire de mesurer ces éléments une fois par jour pour les avions, et les deux industriels promettent un gain de temps et de coût important pour les clients.

Le T-X fait sa tournée

Crédit : Aerospatium.

L’avion d’entraînement des futurs pilotes américains a été présenté sous forme de maquette au Bourget. Selon le directeur du programme, Boeing a offert l’avion pour la moitié de l’enveloppe prévue par le Pentagone. Boeing propose en effet un service complet, comprenant stations au sol, maintenance et simulateurs en sus de l’avion. L’avionneur américain table sur un très large marché de 2 600 avions, dont 1 000 pour l’armée américaine.

Leonardo dévoile le Falco Explorer

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L’entreprise italienne a attendu la visite du premier ministre Giuseppe Conte pour enlever la bâche qui recouvrait le nouveau modèle de drone de surveillance. Destiné d’abord aux agences intergouvernementales comme Frontex, le drone pourra emporter jusqu’à 350 kg de charge utile pour un poids au décollage de 1,3 t. Les capteurs pourront comprendre de l’imagerie hyperspectrale, des radars, le tout pour de longues missions de surveillances. Les tests en vol doivent commencer dans les premières semaines pour une certification par les autorités italiennes rapidement et une production dès 2020. Leonardo prévoit de vendre avant tout le service et les images aux clients, plus que le drone.

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