Un cubesat américano-luxembourgeois à l’assaut des astéroïdes

Concept de nano-sonde Prospector X pour l'étude des astéroïdes. Crédit : DSI.
Le Grand-Duché s’est associé à Deep Space Industries (DSI) afin de développer et tester dans l’espace certaines technologies nécessaires à l’étude des astéroïdes en vue de leur exploitation future.

Annoncée le 3 février, l’initiative « spaceresources.lu » par laquelle le Grand-Duché de Luxembourg souhaite soutenir le développement d’une industrie minière extra-terrestre, franchit une première étape. Le 6 mai, le gouvernement grand-ducal, la banque d’investissement publique SNCI (Société nationale de crédit et d’investissement) et la société californienne DSI (Deep Space Industries) ont signé un protocole d’accord pour établir une coopération en vue de « l’exploration, l’utilisation et la commercialisation des ressources issues des objets géocroiseurs », qu’il s’agisse de comètes ou d’astéroïdes.

Dans le cadre de ce partenariat, DSI et sa filale luxembourgeoise DSI Europe vont développer des produits et des systèmes basés sur l’utilisation des ressources tirées des astéroïdes. L’apport du gouvernement grand-ducal consistera à participer au financement des travaux de R&D à travers le programme spatial LuxImpulse, le programme national de soutien à la R&D et les moyens de financement de la SNCI.

Ces activités se concrétiseront dans un premier temps par la réalisation d’un démonstrateur technologique sous la forme d’un cubesat triple (10 x 10 x 30 cm) nommé Prospector X qui sera développé et testé au Luxembourg et aux États-Unis par DSI et le SnT (Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust) de l’université de Luxembourg. Il permettra de valider des technologies pour la première vraie sonde de DSI, Prospector 1 (anciennement FireFly). Propulsé par un moteur électrothermique à eau Deep Space Comet 1, le démonstrateur Prospector X embarquera principalement deux imageurs de navigation développés conjointement par DSI et SnT.

Aucune date n’est avancée pour les lancements de Prospector X et Prospector 1. En 2013, DSI avait annoncé le lancement de ses premiers démonstrateurs en 2016 pour des opérations de prospection in-situ sir des astéroïdes proches dès 2023.

Le Luxembourg négocie également des partenariats similaires avec d’autres sociétés du secteur, dont Planetary Ressources de Redmont, dans l’État de Washington.

L’investissement a beau être modique, pour le Luxembourg il s’agit de permettre l’implantation locale d’une nouvelle industrie naissante.

« Notre but est d’attirer des activités de recherche et des capacités technologiques spatiales afin de diversifier notre économie », a souligné le vice-premier ministre Étienne Schneider, également ministre de l’Économie.

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