Double rendez-vous pour Elon Musk : le vol du Falcon Heavy et les résultats de Tesla

Le Falcon Heavy mis à la verticale sur le SLC-39A de Cape Canaveral. Crédit : SpaceX.
Avec plus de quatre ans de retard, Elon Musk s’apprête à tester en vol son Falcon Heavy, dans une opération à la communication millimétrée qui intervient à la veille de l’annonce des résultats de Tesla qui a fini 2017 en difficulté.

Attendu depuis fin 2013, le vol inaugural du Falcon Heavy est prévu ce 6 février entre 18 h 30 et 21 h 00 TU, treize jours après un essai à feu réussi, le 24 janvier à 17 h 30 TU, même s’il n’a duré que six secondes au lieu des douze annoncées. Le nouveau lanceur lourd de SpaceX doit décoller sous les 22 800 kN de poussée combinée des 27 moteurs Merlin 1D équipant ses trois corps, soit près du double des 13 000 kN fournis par Ariane 5 au décollage.

Mythique avant même d’avoir volé, le Falcon Heavy est présenté par SpaceX comme le plus puissant lanceur au monde, depuis le retrait de Saturn 5 en 1973 et d’Energiya en 1988. D’une masse au décollage de 1 420 t, il afficherait une capacité d’emport de 63,8 t sur orbite basse. Cette performance impressionnante doit toutefois être considérée avec un bémol, puisqu’il s’agit d’une capacité maximale théorique pour une orbite de référence qui n’est jamais utilisée en pratique : à 185 km d’altitude (100 milles nautiques) et 28,2° d’inclinaison correspondant à un lancement vers le plein est de Cape Canaveral. De plus, elle impliquerait que tous les ergols embarqués soient utilisés pour la satellisation, sans récupération et donc sans réutilisation des étages.

Les planches de présentation d’Elon Musk affichées en septembre dernier lors de la présentation de son concept BFR (Big Falcon Rocket) faisaient plutôt état d’une capacité d’une trentaine de tonnes, qui reste néanmoins impressionnante puisqu’elle dépasse de 50 % celle d’Ariane 5 ou de Proton, et de 20 % celle du CZ-5 chinois.

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