L’envie d’ailleurs

Il fait gris. Noël est bien triste cette année, sans vin chaud et marchés alsaciens. La liste des invités s’étiole au fil des tests, des quarantaines et des cas contacts. Qu’on serait bien ailleurs…

Un rapide coup d’œil, juste pour voir, juste pour rêver sur les sites des comparateurs de vols nous apprend subitement qu’il y a de la place dans les avions. Vous pouvez encore partir pour le Nouvel an à la Réunion, ou bien entrer sans quarantaine aux Canaries, sous le chaud soleil africain. Ce serait d’ailleurs la région d’Espagne qui compte le moins de cas de Covid.

Et on se prend à rêver, pour de vrai maintenant : là-bas, on peut encore aller au restaurant, se dorer sur la plage, visiter des sites archéologiques. Ailleurs, le printemps est déjà de retour, l’été n’a jamais disparu, et à Wuhan, les discothèques ont rouvert. Nul doute que les Chinois fêteront un Nouvel an lunaire à tout casser, alors que nous affronterons, si l’on s’en tient aux déclarations sanitaires françaises les plus alarmistes, au même moment un troisième confinement.

Mais nous pouvons partir. Car les avions continuent de voler. Des équipages revêtent l’uniforme, des commandants de bord sont dans les cockpits pour nous emmener ailleurs. Ce besoin humain de partir, qui se fait sentir avec tant d’acuité en ce moment, n’a jamais disparu, et il reviendra encore plus fort. Un jour, dans quelques mois peut-être, les voyageurs seront de retour, les terrasses seront pleines et le transport aérien repartira. Il faut en rêver.

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